Septembre, mois de la sensibilisation au cancer pédiatrique
Le mois de la sensibilisation au cancer pédiatrique se termine, mais notre rêve que tous les enfants atteints de cancer puissent guérir et vivre en santé se poursuit.
Pour terminer le mois de septembre en douceur, voici le témoignage éloquent de Julie Desjardins, guérie d’un cancer pédiatrique et aujourd’hui cycliste au Tour CIBC Charles-Bruneau.
Ensemble, vers une enfance sans cancer!
« J’ai eu 40 ans le 14 septembre dernier, et c’est vraiment un big deal.
Premièrement, parce que 40 ans, c’est un big deal pour beaucoup de gens. C’est l’heure des bilans : on se retrouve à peu près à mi-chemin de notre vie bien remplie, et c’est une notion qui est, franchement, un peu difficile à assimiler.
Dans mon cas, c’est un prétexte de célébration extraordinaire. La petite Julie à qui les médecins prédisaient une bien courte vie suite à son diagnostic de neuroblastome en 1980 s’est rendue à 40 ans. Un peu amochée, certes (ne le sommes-nous pas tous un peu, de toute façon?), mais bien debout, avec une progéniture magnifique (vous devrez vous fier à ma parole) et une carrière dynamique.
40 ans de survie (ou presque – le 40 ans officiel sera atteint l’été prochain) après un cancer pédiatrique, c’est encore trop rare de nos jours.
Depuis 5 ans – depuis que de nouvelles séquelles reliées au cancer se sont manifestées –, je me dédie de façon plus active à cette cause importante qu’est celle des cancers pédiatriques. Parce que, même longtemps après qu’on en soit guéris, les impacts continuent de se faire sentir.
En 1983, le Dr. Jocelyn Demers, grand pédiatre québécois qui a voué sa carrière à l’hémato-oncologie, a publié un livre intitulé « Victimes du cancer, mais… Des enfants comme les autres ».
À 40 ans, moi, je rêve que les petites victimes du cancer soient de plus en plus nombreuses à devenir des ADULTES comme les autres. Comme moi je le suis (presque).
En écrivant ces lignes, j’ai une pensée toute particulière pour la belle Noémie, qui se remet présentement d’une greffe de cellules souches offertes par sa maman en août. Nous espérons de tout cœur que cette greffe lui permettra enfin de vaincre le neuroblastome (le même cancer que j’ai eu enfant) dont elle est atteinte.
Je pense également à la pétillante Charlie, en rémission depuis maintenant deux ans et demi (autre raison de célébrer!), grâce aux nombreuses avancées que la recherche a permises.
J’ai une pensée remplie d’amour, aussi, pour Carine et son conjoint, qui eux, ont vu leur beau Jules se transformer en petite étoile à cause de ce foutu cancer.
En 2020, je célébrerai la chance inouïe d’être en rémission depuis 40 ans. Je soulignerai aussi ma 5e participation au Tour CIBC Charles-Bruneau, qui en sera à sa 25e édition.
On ne se connait pas, vous et moi, mais j’ai tout de même envie de vous inviter à célébrer avec moi les progrès immenses que la recherche nous a permis de faire et qui permettent à de plus en plus de jeunes de devenir « grands et guéris », comme Charles aurait tant souhaité l’être.
Mais, parce qu’il reste encore des gains importants à faire pour nous assurer que tous les jeunes aient la chance de devenir des adultes comme les autres, je vous invite surtout à vous joindre à moi pour aider la Fondation Charles-Bruneau à surpasser, encore une fois en 2020, l’objectif ambitieux qu’elle se fixe chaque année avec le Tour CIBC Charles-Bruneau. Vous pourrez ainsi, vous aussi, contribuer à mettre fin au cancer pédiatrique. Et je vous promets que vous serez transformés par l’expérience! »