Témoignage de Nicole, une grand-maman au grand cœur

Lundi 22 avril 2024, j’accompagnais Geneviève et Sophie au CHU Sainte-Justine, confiante que ses tests et culture d’urine révéleraient une infection urinaire. Malheureusement, l’échographie a montré une masse sur son rein. Je revois Geneviève venir m’annoncer cette nouvelle.
Je ne veux pas y croire. Je veux rester positive. C’est impossible, ça ne se peut pas.
Je suis dans le bureau avec Geneviève, Sophie dans mes bras, qui ne sait pas tout ce qui l’attend, nous non plus.
L’oncologue entre, se présente et regarde le dossier de Sophie.
Je n’entends plus rien, c’est le trou noir.
Papa, Hugo, vient nous rejoindre, je repars avec une peine immense dans mon cœur. La vie vient de s’arrêter. Je dois annoncer la terrible nouvelle à la famille. Le choc est immense. On a été aspiré dans un tourbillon de tristesse, d’incompréhension et de colère…
Ça n’arrive pas qu’aux autres, ça nous est arrivé…
Sophie a été tout de suite prise en charge par une équipe formidable. Docteur Piché, chirurgien au grand cœur, lui a enlevé son rein malade. C’est une tumeur de Wilms. Sophie a reçu les meilleurs soins qu’on peut souhaiter et ils ont pris soin d’elle, mais aussi des parents. Le personnel soignant est rassurant et très présent pour répondre à leurs questions, les soutenir et leur donner de l’espoir.
Les traitements de chimiothérapie ont commencé rapidement. J’ai offert à Geneviève de l’accompagner lors des traitements. J’ai toujours été sensible à la cause des enfants malades et là, c’est moi qui entrais dans le centre Charles-Bruneau avec ma petite fille… ça me brise le coeur.
Je refoule les larmes, il faut être forte. Sophie me donne des leçons de vie et de résilience.
« Sophie, salle onze! » Denise l’attend pour une prise de sang. Première étape de fait.
« Sophie, salle douze! » C’est Marie-Laure, son infirmière pivot, qui l’appelle.
Tout va bien, elle aura son traitement.
Tous les jeudis, nous avons rendez-vous et nous retrouvons l’équipe qui soigne Sophie et aide ses petits soldats à la guérir. Il y a plein d’autres enfants de tous les âges, qui viennent au centre de cancérologie Charles-Bruneau. On se rend compte qu’on n’est pas seul à traverser une épreuve aussi intense. On crée des liens, on comprend leur peine. Quand on passe les portes du Centre de cancérologie Charles-Bruneau, on se sent pris en charge et on embarque dans le train de la guérison. Tous dans la même direction, un seul objectif : faire disparaître toute trace de cancer.
J’ai cherché une potion magique, une baguette de magicien pour revenir en arrière et changer le cours du temps. C’est tellement douloureux.
J’ai compris que la magie de la guérison arrive par la recherche et la recherche continue grâce à vos dons.
Il ne faut jamais l’oublier, jamais…
Sur une période de 25 semaines, notre belle Sophie a reçu 15 traitements.
Maintenant, toute trace de cancer est disparue.
Elle sera suivie aux trois mois, puis tous les six mois, ensuite aux années.
Grâce à la fondation Charles-Bruneau, à la recherche, aux chirurgiens, aux oncologues, aux infirmières, aux secrétaires, Sophie a reçu les meilleurs soins et attentions qu’on pouvait espérer pour elle. Nous continuons d’écrire notre histoire ensemble et Sophie pourra dire : « Quand je serai grande, je serai guérie. »
Merci aux chercheurs qui mettent au point des traitements efficaces pour enrayer le cancer pédiatrique. Merci à tout le personnel soignant qui donne de leur temps sans compter et qui nous réconforte. Merci à tous les donateurs de donner de l’espoir aux enfants malades. Merci de soutenir la famille.
Ensemble on est plus fort.
Un merci tout spécial à Monsieur Pierre Bruneau et à son épouse, madame Ginette St-Cyr qui, malgré l’immense peine suite au décès de leur fils Charles, ont décidé d’honorer sa mémoire et de mettre sur pied la Fondation Charles-Bruneau. Grâce à eux, les enfants ont les meilleurs soins, les meilleurs oncologues. On ne pourrait espérer mieux comme ambassadeurs de la Fondation. Ce sont deux êtres précieux, généreux et qui donnent sans compter pour la cause.
Merci, merci, merci!
Chaque don fait une grande différence, moi j’y crois!
On dit qu’une image vaut mille mots. Voici notre belle Sophie, guérie grâce à vos dons!
– Nicole Constantineau, grand-maman de Sophie Beauchamp